jeudi 19 avril 2007

Pour ou contre le Web 2.0 ?


Avec cette question volontairement provocatrice il ne s'agit pas de remettre en question le web 2.0 mais de faire le point sur l'emploi du terme "web 2.0" qui a tendance à être utilisé à tort et à travers.

En effet, dès que certains voient des sites web avec de belles couleurs, des logos avec effets de réflexion et une ergonomie à base d'ajax, ils ont tendance à dire que cela fait très web 2.0. Est-ce vraiment cela le web 2.0 ?
Je pense qu'il y a une grande confusion entre la signification réelle du web 2.0 et les moyens techniques mis en oeuvre pour permettre le web 2.0.

Historiquement, d'après wikipedia, le terme "web 2.0" a été inventé par Dale Dougherty de la société O'Reilly Media pour désigner l'évolution du web et de ses business models.

Concrètement, selon moi, si on désigne le web 1.0 comme l'avant web 2.0, celui-ci était caractérisé par des contenus statiques ; l'internaute était un consommateur du web. Aujourd'hui, avec le web 2.0, les contenus sont beaucoup plus dynamiques ; l'internaute est un acteur du web et il a une influence sur son contenu. D'autre part, on ne parle plus seulement de contenu, car le web 2.0 devient une plate forme pour toute sorte d'applications.
L'effet de masse a également toute son importance dans le web 2.0. Le web 1.0 permettait déjà de diffuser massivement des informations, mais maintenant l'effet de masse est une caractéristique intégrante du web 2.0. D'une part, le web 2.0 doit pouvoir être utilisé de manière simple par le plus grand nombre et d'autre part, celui-ci va tirer partie du grand nombre de ses utilisateurs/contributeurs pour un meilleur classement et une meilleure découverte de l'information (folksonomie).

Ainsi, parmi les éléments typiques du web 2.0, on trouve entre autres :
  • Les blogs, permettant la publication de contenu plus ou moins formel sous forme de journal. Cet article est hébergé par un blog.
  • Les wikis, permettant la publication collaborative de contenu de manière plus organisée. L'exemple le plus illustre est WikiPédia.
  • Les sites de publication de contenu multimédia. Ils facilitent la publication et le partage d'images ou de vidéos. Ex. : flickr et YouTube.
  • Les sites de partage de liens. Ils permettent de partager des liens web en les classant à l'aide de mots clés. Ex. : del.icio.us.
  • Les sites de partage et de classement d'actualités. L'information est rapportée par les internautes et classée selon l'intérêt du plus grand nombre. Ex. : digg.
  • Les aggrégrateurs de contenu et/ou d'applications (mashups). Ils permettent de rassembler des informations (ex. : Google Reader) et/ou des applications (Netvibes, Yahoo pipes) pour y accéder de manière unique.
  • Les applications bureautiques en ligne. Elles offrent autant de fonctionnalités que les applications bureautiques classiques et s'utilisent depuis un navigateur web. Ex. : Google docs & spreadsheets.

Bien entendu, les sites du web 2.0 utilisent des technologies assez novatrices, mais celles-ci ne constituent pas l'essence même du web 2.0 ; elles ne sont que des moyens.
Ces technologies sont notamment :
  • RSS, pour la diffusion efficace de l'information.
  • Ajax, pour rendre les sites web plus agréables à utiliser et plus fonctionnels (asynchronisme, fluidité, drag'n drop, ...).
  • Une ergonomie recherchée (couleurs, logos, dégradés, ...) pour rendre les sites web plus agréables à consulter.
Le web est en perpétuelle évolution. Il s'agit plus d'une évolution continue que d'une évolution discrète (1.0 puis 2.0 et à quand le 3.0 ?). Même si l'utilisation du terme "web 2.0" peut être sujette à controverse, celui-ci est aujourd'hui très utilisé, très à la mode et très vendeur, à tel point qu'au delà de son aspect grand public, on parle maintenant de web 2.0 pour l'entreprise.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut, j'ai bien aimé ton billet, mais je ne pense pas que les "nouveaux éléments" que tu cites aient quelque chose de réellement nouveau.. je pense plutôt qu'on assiste à une évolution du web et non pas à une réelle modification de sa structure.

Je te laisse un lien vers le texte que je viens de publier sur le web 2.0